On est jamais trop vieux.

Lorsque votre voisine qui a quatre-vingt-neuf ans entre dans la boutique et achète un de vos nouveaux tricots à main, vous ne pouvez qu'être fière. Fière pour tant de raisons. Cette génération a acheté en voulant que les choses durent, pour valoriser l'artisanat, pour vérifier la durabilité de la matière et investir dans un vêtement qui pourrait être porté non pas pour une saison mais peut-être pour la vie... oh, et il devrait bien se laver ! Elle apprécie toutes les heures qui ont été consacrées à la création du vêtement. Elle n'a pas peur non plus, avec une touche d'entrain. Un tricoté à la main similaire figurait dans mon défilé cet été avec un homme qui le portait ! 

Les objets tricotés datent du 12ème siècle, ce qui est plutôt approprié quand on vit et travaille dans un village médiéval et qu'on aime tricoter. Samedi dernier, dans l'atelier hebdomadaire, j'ai partagé avec la jeune génération des conseils sur la tension du tricot. Amélie lisait le patron sur son téléphone portable (très moderne !), pendant que Katie réparait un pull que son amie avait tricoté il y a longtemps, mais qui avait quelques trous après que le passage des mites. Parfois, c’est beaucoup plus amusant de s'asseoir avec d'autres pour finir tous les petits bouts. 

J’éprouve tellement de plaisir à voir des tricoteuses débutantes et expérimentées venir me rejoindre pendant que nous apprenions de nouvelles techniques ensemble. Je me suis régalé d'apprendre cette technique ingénieuse pour faire des trous (intentionnels et sans casser le fil) pour le pull de Marthe et je suis ravie qu'elle ait reconnu ces compétences. Elle est consciemment Smart !

Merci Marthe.  Tu es une source d’inspiration !